C’est l’histoire d’un jeune garçon nommé Thibaut. Il vivait dans une petite ville du Texas, le Kansas aux Etats- Unis  avec sa famille. Sa mère était douce comme le velours et d’une gentillesse à toute épreuve. Elle aimait son fils plus que tout au monde. Son père, Thomas, lui, était le shérif de la ville : de ce fait, il n’était pas beaucoup présent pour son fils. Il n’avait que peu de temps à consacrer à sa famille et il avait beaucoup de travail pour que la ville soit en sécurité.  Thibaut était encore tout jeune à cette époque  c’était pour ainsi dire un bébé. La vie semblait si paisible  dans cette ville sans histoire.

Cette famille que rien ne semblait pouvoir séparer, fut frappée par un drame sans précèdent. Thibaut avait tout juste deux ans lorsque celui-ci se produisit. Sa mère, une mère aimante, trouva la mort dans un accident de voiture. A la suite de cet accident, Thomas ne parvenait pas à s’occuper de son fils, perturbé par la mort de sa femme et occupé par son travail. Il confia son fils à une nounou qui se prénommait Delphine. Thibaut ne comprit pas de suite qu’il ne verrait plus sa mère. Delphine était une personne très gentille qui aimait beaucoup les enfants. Sachant ce que la famille avait vécu, elle mit tout en place pour que Thibaut comprenne ce qui s’était passé mais aussi pour qu’il sache qu’il n’était pas tout seul. Elle participa à l’éducation de Thibaut pendant presque six ans. Thibaut avait bien grandi. C’était un enfant très réservé mais aussi extrêmement intelligent. C’était un petit garçon très calme qui ne s’énervait que très rarement d’ailleurs personne ne l’avait jamais vu énervé.  C’était un enfant de petite taille, tout menu avec des  yeux noisette qui était souvent triste, son nez légèrement retroussé et recouvert de taches de rousseur, ses cheveux toujours plaqués en arrière pas un seul épi venait se dresser sur sa tête. Le fait d’avoir grandi uniquement avec sa nounou avait créé un vide dans le cœur de Thibaut.

A l’âge de huit ans Thomas prit la décision de confier son fils à son frère.  Il se disait que Thibaut serait plus heureux dans un autre milieu. L’oncle de Thibaut, Éric, vivait à Washington.  Il travaillait pour le président des Etats Unis. Éric était le serveur du président. C’est pour cela que Thomas pensa que Thibaut serait plus heureux s’il pouvait avoir plus de jeux mais aussi il serait plus loin de la tragédie qui lui a fait perdre sa mère. Mais ce à quoi Tomas n’avait pas pensé, c’est que son fils avait juste besoin de son père de plus Thomas ignorait que son frère était atteint d’une maladie dangereuse pour son fils. Éric était alcoolique malgré son travail. Quand Thibaut arriva à Washington  il ne reconnut pas son oncle. Il ne l’avait vu qu’une fois et il n’était qu’un bébé. Washington était une ville si différente de sa petite ville du Kansas. Dans le Kansas la maison était petite les gens conviviaux et la ville chaleureuse. Mais Washington, avait d’immenses maisons qui venaient toucher le ciel. Les gens étaient pressés d’aller on ne sait trop où. La première réaction de Thibaut a été l’étonnement il regardait partout. Il n’était pas dans son élément et ne comprenait pas pourquoi les gens ne se regardaient pas pourquoi ils courraient. Washington était pour lui un labyrinthe terrifiant.

 

Une nouvelle ville était déjà un gros changement mais qui dit nouvelle ville dit nouvelle école. Tous ces changements dans sa vie étaient difficiles à gérer pour Thibaut. Une ville, une nouvelle école, des nouveaux enseignants, des nouveaux élèves  et Thibaut qui ne savait pas du tout où il allait atterrir.

 

Le premier jour d’école arrivait à grands pas mais Thibaut lui n’était pas encore prêt pour ce changement de taille. Le jour de la rentrée son oncle, Thomas, l’amena à l’école. C’était  un grand établissement  Thibaut se sentait comme une fourmi devant cette grande bâtisse faite de brique et de ciment. La peur envahit  Thibaut qui ne savait pas si il allait se faire des copains. Une fois l’enfant déposé devant l’école Éric partit au travail sans aucune inquiétude pour Thibaut. Le premier jour d’école de Thibaut fut plutôt éprouvant pour lui. En effet il ne connaissait pas le fonctionnement de cette  école qui était différente de son ancienne école. Mais ce qui a été le plus difficile pour Thibaut ce premier jour d’école était les moqueries des autres enfants. Etant d’une région différente des autres enfants il ne pouvait pas s’exprimer sans entendre des railleries à profusion. C’était des moqueries sur sa tenue vestimentaire sur son accent sur son physique  Mais si ce n’était que des moqueries en plus de cela Thibaut subissait  les colères de ses camarades qui finissaient souvent par le taper pour des raisons futiles comme par exemple sa participation aux cours ou encore pour avoir essayé de leur parler pour se faire des copains.

 

Après avoir passé une première semaine atroce Thibaut se disait que la semaine suivante ne pourrait pas être pire. Hélas il se trompait lors de sa deuxième semaine le Mardi les élèves de sa classe ont fait l’impensable. En effet ils s’étaient mis à plusieurs pour attraper Thibaut, après l’avoir attrapé ils lui ont mis la tête dans les toilettes.  A ce moment-là Thibaut se cogna la tête violement contre le bord de la cuvette.

 

Thibaut se releva et alla s’assoir sur un banc en attendant la fin de l’école pour retrouver son oncle mais surtout son lit. Quand la sonnerie de la fin des cours retentit enfin Thibaut vit son oncle arriver avec sa voiture de fonction une belle et longue limousine noire. La raison pour laquelle Éric  était venu avec la limousine était qu’il n’avait pas fini de travailler. Il monta à l’arrière il s’installa et vit un petit lutin assis sur la banquette en face de la sienne. Un peu surpris de voir cette étrange créature aux oreilles démesurément grandes et pointues. Thibaut le regarda de haut en bas sans parler. C’était un lutin tout petit ses pieds ne touchaient pas le sol de la voiture il portait des vêtements verts avec des étoiles dessus son visage était celui d’un enfant malicieux il portait un bonnet qui cachait ses cheveux roux. Apres avoir analysé le physique du lutin il se mit à discuter avec lui. En effet Thibaut était impatient de connaitre ce petit monsieur qui lui remontait le moral juste avec son sourire. Au fil de la discussion Thibaut en apprit beaucoup sur ce petit  être surprenant  qui s’appelait Peter et qui ne vivait apparemment pas sur la même terre. Il lui raconta la vie chez lui mais aussi les paysages.

« Tu sais Thibaut je vis dans un endroit magique au-delà de ce que tu peux imaginer pour aller dans mon monde on a besoin de ma voiture qui elle aussi est magique elle vole au-dessus des montagnes caresse les nuages et vole grâce aux étoiles. Là- bas les gens ne sont jamais tristes et ils dansent souvent et vivent au rythme des fêtes bien plus que tu ne pourrais l’imaginer.  Mais tous les villages sont très éloignés les uns des autres d’où l’utilité de ma super voiture. Là- bas chaque village a ses caractéristiques mais quand tout le monde se retrouve  c’est notre grande fête on a plein de chocolat et des bonbons de tous les parfums les odeurs viennent te chatouiller les narines ça sent les fleurs. Certains jours on sent l’orchidée et même la rose 

-mais pourquoi es-tu venu dans mon monde si le tien est si beau. Tu sais Peter mon monde à moi est très triste les gens sont méchants et rigolent des gens tristes.

-je suis venu faire un peu de tourisme  mais aussi pour voir comment vous vivez dans ce monde diffèrent du mien» 

Mais Thibaut était pessimiste et à la fois envieux de ce monde où vivait Peter « comment pourrait exister un monde pareil » se disait Thibaut. Thibaut finissait par croire qu’on se moquait de lui une fois de plus alors il regarda le lutin avec un regard en colère et lui dit « Arrête un peu de me mentir toi aussi tu veux te moquer de moi c’est ça hein pourquoi me mentir je ne t’ai rien fait moi » .Le lutin fut surpris des propos de Thibaut d’habitude les enfants ne réagissent pas de cette façon quand il décrit son pays. En effet Peter était habitué à voir des enfants qui veulent en savoir plus sur son monde mais Thibaut n’était pas comme les autres il n’avait pas cette gaité que les autres enfants ont. L’enfance de Thibaut avait été tellement dure qu’il ne croyait plus vraiment en la magie. Peter comprit vite  que pour cet enfant il ne suffirait pas  de lui raconter la vie dans ces régions éloignées de ce monde très terre à terre. C’est à ce moment que Peter décida d’inviter Thibaut à vivre un voyage un peu spécial pour le commun des hommes. Thibaut ne refusa pas pour lui c’était une opportunité de partir et de quitter la vie triste qu’était la sienne.

 

Thibaut monta dans la voiture de Peter, une voiture décapotable rouge vif avec des sièges en cuir couleur beige mais ce qu’a préféré Thibaut sur cette voiture  était les deux réacteurs qui  étaient situés à l’arrière de la voiture. Mais  cette décapotable n’était pas comme les autres voitures que Thibaut avait pu voir auparavant, celle-ci n’avait pas de volant normal il ressemblait à un volant pour les avions. De plus le nombre de boutons était très important et chaque bouton avait une image dessinée dessus sur l’un d’eux il y avait un père noël sur un autre un œuf et encore un où il y avait une dame. Thibaut demanda timidement s’il avait le droit d’appuyer sur un bouton. Le lutin en voyant une petite étincelle naitre dans les yeux de Thibaut ne pouvait pas refuser. Thibaut était si heureux de cet honneur que lui fit le lutin qu’il se hâta de presser le bouton où il y avait le Père noël.  La voiture partit à une vitesse folle   Thibaut n’avait même pas eu le temps de voir les paysages défiler qu’il se retrouva  entouré d’une neige suffisamment solide pour marcher dessus sans s’enfoncer dedans mais la neige. Thibaut se mit à grelotter, le froid commençait à se faire sentir. Ni une ni deux le lutin courut au coffre pour offrir à Thibaut un manteau bien chaud. Une fois blottit dans son manteau bien chaud il regarda autour de lui. Il vit au loin une lumière  et entendit un bruit léger presque inaudible.  Thibaut regarda le lutin et lui demanda ce qui pouvait bien se passer là-bas. Peter lui répondit le plus simplement du monde que pour le savoir la meilleure solution était  d’aller voir. En réalité  Peter ne savait pas vraiment ce qui se passait. D’habitude  à cette distance on ne pouvait rien entendre de ce qui se passait dans la ville de noël.

 

Tous deux se mirent en route vers la ville. Après avoir marché pendant à peu près vingt minutes  ils arrivèrent enfin dans le village. Dans ce village les gens comme Thibaut étaient considérés comme des géants. En effet ce hameau était peuplé uniquement de lutins. Ce qui surprit Thibaut était que tous les lutins semblaient apeurés. Il se retourna pour demander à Peter pourquoi tout le monde avait peur mais Peter avait disparu.  Thibaut se mit à le chercher partout mais rien à faire il voyait plein de lutins mais aucun qui ressemblait  à Peter.

Tous les lutins courraient tous dans le même sens. C’est alors que Thibaut se dit « si ils ont peur c’est qu’il doit se passer quelque chose de grave ». Thibaut prit la décision de prendre son courage à deux mains pour secourir ces lutins. Cela lui rappelait son école quand les plus grands s’en prennent aux plus petits. Il avança dans le sens opposé de celui des lutins. Il arriva devant l’atelier du père noël  un endroit qui à première vue semblait chaleureux mais malgré son apparence chaleureuse les lutins fuyaient tous en criant. Il entra dans l’atelier et vit trois lutins qui étaient en train de ravager l’atelier du père noël. Ces trois lutins cassaient les jouets les uns après les autres puis ils les lançaient sur les autres lutins. On voyait un pied de poupée voler par ici une oreille d’ours en peluche par là une roue de voiture rouler toute seule pour faire tomber les petits êtres effrayés. Un cri retentit dans la grande pièce  Thibaut tourna la tête « Peter te voilà je t’ai cherché partout ». Peter essayait de résonner ces trois lutins malveillants sans y parvenir.

Thibaut regarda Peter  d’un air de dire j’ai peut-être une idée. Thibaut alla voir les lutins affolés pour  leur expliquer comment faire pour arrêter ces personnes au mauvais fond. Les lutins unirent leur force pour venir à bout de cette méchanceté gratuite.  Un groupe de lutins attrapa les guirlandes du sapin pendant qu’un autre groupe  interceptait  tous les projectiles envoyés par ses voyous. Thibaut qui menait la bataille avec un courage plus fort que celui des adultes. Avec les guirlandes  les lutins attrapèrent  chacun des lutins agressifs un par un et les attachèrent. Mais dans le monde du père noël on n’avait pas l’habitude de ce genre d’évènement, du coup personne ne savait comment faire pour  sanctionner ces lutins malintentionnés. Thibaut fit une proposition « Et si on l’amenait au Père Noël, lui il sait comment faire quand les enfants sont méchants. » Les lutins acclamèrent le jeune garçon qui avait fait preuve d’une grande intelligence. Tous ensembles ils amenèrent les odieux lutins  aux Père noël.

 Le Père noël  qui était heureux de voir que les lutins avaient réussi à régler le problème sans son aide, il était fier de ses petits lutins. « Mes chers petits lutins comme vous me rendez fier, mais je ne peux pas vous aider à trouver une punition mais je suis sûre que Thibaut aura une bonne idée ».Thibaut regarda le Père noël un peu surpris qu’il sache son prénom. La surprise fit rapidement place  à la raison « Dans mon monde on punit les personnes qui font des choses méchantes en les mettant en prison mais je pense avoir une idée mieux que la prison. Je pense que au lieu de les enfermer  dans une grande pièce vide on pourrait leur faire réparer leurs bêtises comme ça on serait gentilles avec eux et peut être que après elles auraient envie d’être toujours gentilles» .L’idée de Thibaut enchanta le père noël qui mit de suite l’idée de Thibaut en action. Pour remercier Thibaut de sa gentillesse le Père noël lui offrit une perle un peu spéciale « Thibaut prend bien soin de cette perle elle te permettra de voir notre monde quand tu te sentiras seul tu sauras que nous sommes là ». Thibaut le remercia avec une voix tremblante de reconnaissance. Ce grand monsieur  au manteau rouge et blanc était fier de lui, envahi par l’émotion Thibaut laissa couler une larme le long de sa joue. Les lutins organisèrent une grande fête en l’honneur de Thibaut. Quand Thibaut sortit du bureau de Père noël il se retrouva nez à nez avec une foule de lutins qui sautaient de joie dans un  décor somptueux. Un sourire égaya le visage de Thibaut. Peter était heureux d’avoir rendu le sourire à cette enfant qui avait perdu son innocence. La fête dura pendant des heures comme si les lutins ne dormaient jamais.  Peter avait encore beaucoup de choses à montrer à Thibaut. Peter alla voir Thibaut pour lui dire que il était temps de partir malgré la grande fête mais il ne lui dévoila pas ce qu’il comptait faire il se contenta de lui dire qu’il était important de retourner chez lui.

Peter amena Thibaut à la voiture pour repartir. Il regarda le visage de Thibaut qui semblait triste de partir. Il appuya sur un bouton où l’on pouvait voir dessiné le visage d’une femme. Et c’était reparti la voiture partit à toute vitesse. La voiture allait tellement vite que le vent fit couler une larme sur le visage de Thibaut. Thibaut arriva aux Texas dans son ancienne demeure. La première chose qu’il vit fut sa mère. Thibaut regarda Peter et lui demanda « pourquoi tu m’as amené ici » Peter ne répondit pas il se contenta de lui montrer la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Thibaut regarda avec la plus grande concentration qu’il puisse avoir. Sa mère avait un grand sourire et son père était en train de préparer le repas. Puis un enfant vint vers sa mère. Thibaut regarda Peter « c’est moi là ? » pour répondre à la question de Thibaut Peter fit un signe de la tête. C’était bien lui qui se dirigeait vers sa mère pour lui offrir un cadeau en lui souhaitant une bonne fête des mères. Une perle salée coula le long de la joue de Thibaut. Cette scène il ne s’en souvenait uniquement comme un rêve. Thibaut se retourna vers Peter et comprit qu’il l’avait amer dans le village des fêtes des mères qui existait grâce aux souvenirs des enfants et des mamans. Thibaut prit Peter dans ses bras pour le remercier. Un câlin affectueux qui  gratifiait beaucoup Peter.

Thibaut retourna dans la voiture avant même que Peter ne lui demande, il emporta avec lui cette scène magique qu’il venait de revivre.

 

A ce moment-là, la vision de Thibaut devint  trouble puis le trou noir. Thibaut se réveilla à côté de la cuvette des toilettes entouré de visages familiers. Thibaut se demanda si c’était un rêve puis il sentit quelque chose dans sa main. Mais rêve ou réalité  cela n’avait pas de réelle importance aux yeux de Thibaut seul ses souvenirs auraient de l’importance.